Juillet 1997 – Paris
Un soir de juillet 1997, à 19 heures précis, on frappa à la porte d’une amie nommée Elda. Elle n’attendait personne. Fait étonnant : sa petite chienne, d’ordinaire très vive, ne réagit pas. Elle, qui aboyait au moindre bruit, restait étrangement silencieuse, comme figée. Elle ouvrit la porte. Sur le seuil se tenait une femme d’une stature impressionnante. Immense, blonde, les yeux d’un bleu saisissant, elle dégageait une aura lumineuse, presque irréelle. Son visage rayonnait d’une douce clarté, comme s’il émettait lui-même de la lumière. Elle était vêtue d’un rouge vif, élégant, sans fioritures. Mais ce qui la frappa le plus fut un détail apparemment anodin : elle ne portait pas de sac à main. Un détail rare, inconcevable chez une femme, et pourtant cela ne faisait qu’ajouter à l’étrangeté de sa présence. D’ordinaire, elle avait la répartie facile, la parole vive. Mais face à cette femme, elle resta muette, pétrifiée, incapable de sortir le moindre son. Une force invisible semblait la maintenir immobile. La visiteuse la fixa droit dans les yeux, avec une intensité désarmante, puis parla d’une voix calme et profonde, comme si chaque mot portait un poids immense.
Vous avez une amie prénommée Gabriela. Elle est loin, mais lorsqu’elle reviendra de son voyage, vous lui parlerez de ma visite. Et elle saura qui je suis.
C’était vrai. J’étais alors au Québec.
La femme poursuivit :
Votre mari est au travail. Il a un caractère particulier : il est jaloux, têtu, et veut toujours avoir raison. Lorsque vous lui parlerez de moi, il ne vous croira pas. Encore juste. Votre fils dort dans la pièce à côté, ajouta-t-elle. Elle sentit son cœur s’accélérer. Tout était exact. Puis, la femme déclara : « Vous déménagerez dans l’année. »
À ce moment-là, aucun projet de déménagement n’était envisagé. Et pourtant, quelques mois plus tard, une opportunité inespérée se présenta. Pendant que la mystérieuse femme lui parlait, elle aperçut du coin de l’œil son voisin d’en face, toujours assis à sa fenêtre. Il aurait dû les voir, réagir, observer, mais il n’en fit rien. C’était comme s’il ne percevait rien du tout, comme si la scène était invisible aux autres.
Enfin, le dernier message tomba, net, solennel :
Vous tomberez enceinte d’un garçon l’année prochaine. Mais retenez bien ceci : pendant l’accouchement, exigez une césarienne. Sinon, vous pourriez y laisser la vie.
Ce fut la phrase de trop. Elle sentit la peur l’envahir. Elle pria intérieurement pour que cette visite prenne fin. Et comme si la femme avait entendu son appel silencieux, elle tourna les talons et s’en alla. Elle courut aussitôt à la fenêtre. Mais en l’espace d’une seconde, la mystérieuse femme s’était volatilisée. Sous le choc, elle s’empressa de noter la date et l’heure dans son agenda. Bouleversée par ces révélations, elle tenta de garder son calme, mais elle savait, au fond d’elle, qu’elle venait de vivre une rencontre hors du commun, une de celles qu’on ne peut ni expliquer, ni oublier.
Un an après cette visite singulière, elle tomba enceinte, comme l’étrange femme le lui avait annoncé. Le jour de l’accouchement, tout semblait se dérouler normalement… jusqu’à ce qu’un malaise soudain la saisisse. Elle se sentit faiblir, à la limite de perdre connaissance. Le personnel médical s’agitait, une tension palpable flottait dans la salle.
C’est alors que, comme un éclair dans son esprit, elle se souvint du message.
« Pendant votre accouchement, exigez une césarienne, si vous ne voulez pas perdre la vie. » Poussée par une urgence intérieure, elle hurla à la sage-femme :
Faites-moi une césarienne ! Maintenant ! Quelle sage-femme obéit à un ordre aussi direct venant d’une patiente ? Et pourtant, face à l’agitation croissante, à l’intuition puissante qui émanait d’Elda, l’équipe médicale s’exécuta.
Peu après l’intervention, un petit garçon vit le jour. La sage-femme, encore tremblante, se pencha vers elle et murmura : « Vous avez frôlé la mort. » Ce fut pour Elda une confirmation indiscutable : ce message venu de nulle part lui avait sauvé la vie.
Quelques semaines plus tard, à mon retour du Québec, Elda me raconta toute l’histoire. Curieuse, je lui demandai si elle se souvenait de la date exacte de cette visite. Elle consulta son agenda, où elle avait soigneusement noté l’événement. De mon côté, je pris mon propre carnet et, stupéfaite, constatai que ce jour-là, à la même heure (si l’on tient compte du décalage horaire), j’étais justement en séance avec un channel, une personne capable de canaliser une entité qui me transmettait des révélations sur ma vie et mon avenir. Hasard ? Je n’y crois pas.
Qui était donc cette femme hors norme qui connaissait tant de détails intimes sur nos vies ?
Elle ne ressemblait en rien à une simple voyante.
Tout, chez elle, évoquait un être « autre » : une taille impressionnante, des cheveux blonds éclatants, des yeux d’un bleu perçant, un visage irradiant de lumière, une tenue rouge vif, parfaitement ajustée, l’absence de sac à main (ce détail, anodin en apparence, est resté gravé dans notre mémoire), une démarche lente, presque irréelle, et surtout, cette disparition en une seconde, comme dissoute dans l’air.
Le voisin d’en face, qui ne ratait jamais une scène, n’avait rien vu.
Elda, d’habitude si vive, était restée paralysée. Sa chienne, sensible au moindre bruit, n’avait même pas réagi à la sonnette. Et elle avait prononcé mon prénom, alors que j’étais à des milliers de kilomètres.
Alors, était-elle une extraterrestre ? Une Pléiadienne peut-être, ces êtres décrits comme bienveillants, lumineux, souvent blonds aux yeux bleus, venus d’un ailleurs plus évolué ?
Ce mystère, encore aujourd’hui, reste entier. Mais une chose est sûre : il a marqué nos vies à jamais

