Septembre 1999, je passe des vacances en Normandie chez mon amie Annick dans une très belle maison, endroit idéal pour changer d’air. Quelques jours après et sans aucun effort, je me tape un lumbago à tel point que je pouvais à peine bouger, mon séjour commençait bien! Dès que je remuais un peu, je sentais une douleur indescriptible. Clouée au lit pendant trois jours, j’allais un peu mieux, alors je décide d’aller faire des courses avec mon amie lorsque nous rencontrons le médecin de mon amie (Hasard ? Non). Me voyant dans un sale état, il me conseille de passer une radio. Je n’ai pas répondu et je me suis dit « hors de question mon coco, je n’irai pas, j’arriverai à me soigner par moi-même ». Annick insista pour m’emmener à l’hôpital mais niet, je refusai catégoriquement.

Le lendemain, mon dos me faisait moins souffrir et je n’ai pas trouvé mieux que de passer l’aspirateur. Mais quelle idée ! Si j’ai un conseil à vous donner, à ne jamais faire, c’est bien connu. Cela n’a pas loupé, je me rebloque le dos et cette fois-ci, c’était pire. A contrario, lorsque je ne bougeais pas d’une semelle, je n’avais pas mal mais j’étais prise comme dans un étau. Au lieu de profiter de la nature et de vivre pleinement mon séjour, je suis immobilisée comme une momie. Mais quoi faire ? Bon allez, concentre-toi un peu ma fille au lieu de ruminer comme un bon taureau que je suis. C’est alors que mes yeux se dirigent vers la bibliothèque. Tant bien que mal et après 15 minutes, j’arrive enfin à me lever. Marcher courbée, avec un tel mal au dos, n’est pas l’idéal mais je devais m’occuper l’esprit à lire et de surcroît, je me sentais guidée vers l’étagère où se trouvaient des livres, entre autres celui de « La vie des Maîtres de Baird Thomas Spalding ». Toujours en me trainant, je me glisse dans le lit et je dévore le livre jusqu’au chapitre où je lis qu’en Inde, au Tibet et au Népal existent des hommes aux facultés étonnantes guérissant des infirmes. Heinnnn ? Pourquoi n’y arriverai-je pas ? Je ne me prenais pas pour ce que je ne suis pas, ce n’était pas de l’orgueil mais je voulais et devais me sortir de cette situation pour enfin profiter de mes vacances. A la simple idée de croire que je pouvais en faire autant, je me suis dit « Allez hop, lève-toi et marche » : se référer au thème « l’auto-guérison », page * Annie guérit de sa paralysie *. En une seconde, je me surprends à me retourner sans mal et je me remuais dans tous les sens pour savoir si la douleur persistait mais elle avait complètement disparu. Je n’en revenais pas et me demandais si je ne rêvais pas. C’était un fait, c’était comme si je n’avais jamais rien eu.

La chambre se trouvant à l’étage, je devais emprunter un escalier pour rejoindre Annick et je n’oublierai jamais sa tête lorsqu’elle m’a vu marcher normalement, fraîche comme un gardon. Dieu merci, elle me connaît très bien et elle sait que je suis incapable de simuler une maladie.

Ce même soir, je m’amuse avec son fils en nous roulant dans le gazon, grimpant dans les arbres, jouant à de fausses bagarres, s’attrapant et se jetant comme des gamins de dix ans.

Tout le monde a cette faculté de s’auto-guérir, il suffit d’y croire mais j’attire votre attention sur le fait que de guérir trop vite n’est pas toujours bon. La maladie nous stoppe dans notre quotidien soit pour faire le bilan de notre vie, de prendre conscience de certaines choses ou tout simplement de changer de comportement ou de façon d’agir. Par conséquent un temps de guérison plus ou moins long peut être nécessaire. Reliée aussi aux pensées, aux sentiments et aux émotions, je vous invite à lire le livre « Écoute ton corps de Lise Bourbeau » et « Le plus grand dictionnaire des malaises et des maladies de Jacques Martel ». J’ai connu Jacques lorsque j’habitais à Québec.


Gabriela d’Asti