Novembre 1999, je reçois une jeune femme du prénom d’Annie. A la fin de la consultation, elle me montre une photo d’un homme me demandant ce que je pouvais dire sur lui. J’avais en tête le prénom de Serge et en effet, c’était son père. Suite à cela, Annie était ravie de la séance mais elle m’avoua le véritable motif de son rendez-vous en me précisant ceci : « Gabriela, je suis contente de vous avoir rencontrée mais je suis venue pour une raison précise et vous ne l’avez pas vue. Vous êtes mon dernier espoir parce qu’hier, mon médecin m’annonçait que je devais m’attendre à vivre dans une chaise roulant dans les trois ans à venir ». Très agréable à entendre de la part d’un médecin. Avec ce genre d’info, on est sûr de guérir. Elle avait également consulté plusieurs guérisseurs, mais sans résultat.

Depuis petite, elle avait des problèmes de santé, plus précisément aux genoux. Elle avait une douleur constante et ne sortait jamais sans ses béquilles et le reste du temps, elle était alitée. Ce jour-là, elle les avait laissées dans le coffre de la voiture pour que je ne sois pas influencée. Je n’avais rien capté mais c’est ensuite que nous avons compris.

Je lui ai alors posé la question suivante : Annie ! Choisissez-vous de marcher ou d’être condamnée dans une chaise roulante à vie ? Voulez-vous guérir ou pas ? A peine lui avoir posé la question, j’ai été guidée à poser mes mains sur ses genoux. Je n’étais pas attentive à ce que je faisais, nous parlions de recette de cuisine tout en regardant par la fenêtre la neige tomber, c’est vous dire la concentration que j’avais à ce moment-là. Ce soin n’a duré que cinq minutes à peine. Nous poursuivons la discussion quand tout à coup, Annie m’interrompt en me disant. Mais Gabriela que m’avez-vous fait ? Pourquoi lui demandai-je ? Parce que mes jambes sont gelées, on croirait des glaçons et je ne ressens plus aucune douleur. Depuis des années, je souffre et là plus rien. Aussitôt, elle appela ses parents pour leur expliquer ce qui venait d’arriver. Elle est repartie remplie d’espoir tout en se demandant si cette guérison miraculeuse allait durer.

Le lendemain, Annie me téléphone pour me tenir au courant de l’évolution et tout allait bien. Elle avait également un problème à l’estomac « une hernie hiatale », là aussi guérie.

Nous sommes devenues amies et un an après, je lui posais la question suivante : Lorsque je t’ai demandé si tu voulais marcher ou vivre en chaise roulante, quelles ont été tes pensées à ce moment-là, car c’est toi qui t’es guérie. Sa réponse : Tu ne t’en souviens pas ? Avant ton soin, tu as pris un morceau de papier où tu as dessiné deux chemins en me demandant si je voulais marcher ou si je me résignais à vivre en chaise roulante ? En moi, sans te le montrer, j’ai affirmé avec fermeté, « je marcherai ».

C’est à ce moment-là qu’Annie s’est auto-guérie. Même avec l’aide d’une tierce personne, c’est nous qui sommes nos propres guérisseurs.

Il s’est produit la même chose à mes quinze ans pour mon oncle. J’avais posé mes mains sur sa jambe ulcérée et cicatrisation immédiate. Il a eu peur, moi je restais zen.

 


Gabriela d’Asti