En février 1996, je reçois une dame en consultation qui s’inquiétait pour sa fille Stéphanie qui avait deux jeunes enfants, l’un âgé de quelques mois et l’autre âgé de deux ans, parce qu’ils étaient victimes de violence conjugale. Ce compagnon que je nommerai B ne se gênait pas non plus pour violenter à plusieurs reprises ma cliente, son mari et son autre fille. Cette dame aussi avait reçu un gros coup de poing dans le visage, son mari cogné de coups de poing américain jusqu’à lui enfoncer plusieurs coups de tournevis dans les côtes, quant à son autre fille, il ne l’avait pas épargnée non plus. Ceci n’est qu’un aperçu de ce qu’il était capable de faire subir à cette famille. Cet homme d’origine antillaise et mesurant plus d’1m90 environ, pratiquant du football américain, je vous laisse imaginer sa carrure et son gabarit. Malgré plus de vingt plaintes déposées auprès des forces de l’ordre, personne n’a bougé le petit doigt et l’affaire en est restée là, jusqu’au jour où…

Par la force des choses, Stéphanie s’était réfugiée chez ses parents avec ses enfants parce qu’elle vivait dans la peur et n’osait plus sortir de peur de le croiser. Cette mère voulait connaître la finalité de cette histoire et se posait mille et une questions, vous l’aurez compris. En me montrant une photo de B, j’ai un flash très spécial « tête explosée et le visage en sang ». Aucun message à ce moment-là, juste un flash comme une image figée. J’étais dans l’incapacité de savoir ce qui allait lui arriver. Il était videur dans une boîte de nuit et côtoyant des personnes peu fréquentables, je pensais qu’il pouvait se bagarrer avec l’un d’entre eux mais à part cela, je n’avais aucune autre explication à donner. « Un flash n’est pas nécessairement accompagné d’un message et je vais vous citer un exemple. Je peux flasher un évènement fâcheux, la mer, la montagne ce qui peut présager que j’irai prochainement sans avoir prévu d’y aller, il n’est donc pas nécessaire d’avoir un message particulier. A savoir : un voyant, un médium, ne reçoit un message que s’il est nécessaire. Pour cette famille et pour le bon déroulement des choses, personne n’avait à connaître les détails afin ne pas contrecarrer ce qui devait arriver, ce qu’on appelle la destinée ».

Je poursuis ma conversation avec ma cliente et à notre grand étonnement, nous observons sur mon bureau un objet se matérialiser prenant la forme d’une médaille. C’était celle de Saint Mickaël Archange, se référer au thème * Les Croyances *, * La Matérialisation *. Non, je ne suis pas une prestidigitatrice et même si j’ai vécu énormément de matérialisations ou de dématérialisations dans ma vie, le voir en direct est à chaque fois surprenant. A l’époque, j’étais croyante et je me branchais souvent à l’énergie de cet archange mais aujourd’hui je peux vous dire qu’il n’en est rien. Je n’avais peut-être pas de message précis mais je savais qu’un évènement grave allait se produire pour cette famille et que cette apparition les protègerait. J’ai gardé cette médaille quelques jours dans le tiroir de mon bureau et elle a disparu aussi vite qu’elle est apparue.

Quelques jours plus tard, je reçois Stéphanie conseillée par sa mère pour l’aider à reprendre confiance en elle et à trouver une solution pour ne plus subir toutes ces brutalités. Une solution ? Je n’en avais pas. Que faire ? Casser la gueule à B avec mes p’tits bras musclés ? Dans ce cas particulier et à mon niveau je ne pouvais que la rassurer en lui expliquant qu’une solution verrait le jour sous peu mais que j’ignorais de quelle manière cela allait se produire. Je lui demandais une seule chose qui était d’envoyer de la lumière sur cet homme en lui laissant le choix de prendre conscience de ses actes ou pas. « Envoyer de la lumière à autrui est une bonne chose à la condition de ne pas décider pour lui de ce qu’il en fera. Nous ne pouvons que tendre une main et non influencer, c’est un choix entre la lumière et le receveur ».

Pendant que nous discutions, j’interrompis la conversation car je venais de recevoir un message très précis « En avril, vous serez en paix et libérée en mai ». Je peux vous assurer que je n’avais rien compris sur le moment, c’est quelques semaines plus tard que tout devenait une évidence.

Juste après notre première rencontre, Stéphanie repris goût à la vie et décida d’aider son père qui tenait un magasin de motos jusqu’au jour où, en avril, B entra en furie dans la boutique. Ce jour du mois d’avril restera gravé à jamais dans nos mémoires. Muni d’un coup de poing américain et de couteaux, il vira un à un les clients, les trainant jusque dehors puis s’approcha d’elle, ce n’était pas pour lui offrir des fleurs, croyez-moi. C’est en courant dans l’arrière-boutique que Stéphanie s’empara d’un fusil que son père avait acheté pour se protéger suite aux attaques et aux menaces qu’il avait reçues. Elle avait une sainte horreur des armes, elle n’y connaissait rien et pourtant ce qui allait arriver était incroyable. Instinctivement, elle déverrouilla le cran de sureté et sans vouloir le tuer mais juste pour lui faire peur, elle pointa le fusil dans sa direction mais il n’avait peur de rien, se croyait le plus fort et il s’avança en sa direction d’un pas ferme et décidé pour la frapper quand Stéphanie tira dans une jambe pour le stopper dans sa course. Malgré cette blessure, il se releva aussitôt pour de nouveau se diriger vers elle, lorsque Stéphanie sentit comme une main invisible lever le fusil en direction de sa tête et le coup est parti entre les deux yeux. Rappelez-vous « tête explosée et le visage en sang », mon flash venait de se réaliser. Son père appela immédiatement la police et les pompiers et c’est pendant le transport à l’hôpital que B décéda. Sur place, une enquête commença et les policiers constatèrent qu’il n’y avait aucune trace de poudre ni sur les mains de Stéphanie ni sur celles de son père. Cela restera un mystère pour la police. Arrêtée sur le champ et amenée en prison pour meurtre, elle devait y rester jusqu’aux assises, c’est-à-dire pendant deux ans environ. Je suis convaincue qu’une manifestation du monde invisible était intervenue pour sauver Stéphanie de la mort (ce n’était pas son heure).

Tout comme une amie qui m’a raconté que très jeune elle était tombée d’un balcon du 3ième étage et dans le vide elle avait senti comme une grande main invisible qui s’était glissée sous ses fesses comme pour la ralentir. Elle a bien sûr été gravement blessée mais tout va bien pour elle aujourd’hui, elle est mariée et à deux beaux enfants. Combien de personnes ont échappé à la mort d’une façon inexplicable.

Pendant l’incarcération de Stéphanie, sa mère revient me voir pour connaître l’aboutissement de ce drame et je lui précisai que je voyais un acquittement. Durant la séance, je lui remets une croix en acier d’environ 10 cm en lui demandant de la remettre à sa fille. « Impossible me dit-elle ! Elle est mise à nu, fouillée avant et après chaque visite et de plus je dois passer sous un détecteur de métal avant de la rejoindre au parloir ». Je pensais que ce serait un soutien pour l’aider à supporter cette épreuve, alors j’insistais en lui disant, « faites-le, elle deviendra invisible ». Après tout, avec la manifestation de la médaille, tout pouvait être possible bien qu’elle fût sceptique. En effet, elle est passée incognito. Toutes les nuits, Stéphanie s’accrochait à un espoir, en tenant dans sa main la croix et en demandant de l’aide à l’univers. Quinze jours plus tard, sa mère revient me voir et cette fois-ci, je lui remets une lettre que je lui avais écrite, mise dans une enveloppe et comme pour la croix, invisible aux yeux des gardiens.

En mai, nous apprenions la libération provisoire de Stéphanie et enfin nous comprenions le sens de mon flash « en avril, vous serez en paix et libérée en mai ». Il faut savoir que les personnes accusées de crime ne sortent pas de prison avant de passer devant la cour d’assises. Là aussi se fut un mystère pour beaucoup mais pour ma part, je n’étais pas surprise « lorsque l’univers s’en mêle, les choses deviennent magiques ».

A sa sortie de prison, Stéphanie revient me voir pour me remercier de l’aide que je lui avais apportée et pour savoir si j’avais d’autres informations quant à la décision du procès qui devait avoir lieu deux ans plus tard. Elle n’était pas complètement sereine et j’essayais de la rassurer au mieux. Ce que je captais a été d’une précision incroyable, je lisais comme dans un livre ouvert. Je visionnais dans mon esprit le déroulement du procès, j’entendais les paroles de la juge (je voyais une femme), des témoins, de la famille de B, du procureur, la réaction de la salle etc…, jusqu’à confirmer un acquittement. Je me souviens d’une phrase qui n’a jamais quitté mon esprit « Stéphanie, lorsque vous comparaîtrez devant la juge, elle vous posera des questions et vous ne pourrez pas dire un seul mot, paralysée par la peur et le stress. N’essayez pas de parler, laissez-la faire, elle prendra la situation en main et répondra à votre place ».

J’étais présente à ce procès qui dura deux jours. Très attentive à tout ce qui allait se dire, j’entendais mot pour mot tout ce que j’avais pu capter en voyance. Stéphanie effrayée et incapable de répondre aux questions de la juge, celle-ci prend la parole et dit « Madame, je n’ai pas le droit de parler à votre place mais exceptionnellement je vais le faire pour vous. Vous vous appelez Stéphanie…. Vous avez tel âge… vous habitez à… votre profession est… etc. ». Timidement Stéphanie répondit oui. Le jugement commence et comme cité plus haut, les scènes, les témoignages, la réaction de la salle etc., tout y était, je revivais mes prédictions. Le soir du premier jour de l’audience, un être de lumière est apparu dans ma chambre pour venir me dire « ne t’inquiète pas pour elle, tout se déroule parfaitement selon le plan ». Ma confiance et mon optimisme se confirmaient. Le lendemain, le procureur réclamait 30 ans de prison ferme quant aux jurés, nous attendions leur décision. Durant des heures, nous marchions de long en large dans les couloirs du tribunal, comme des lions en cage, cela devenait long.

Le verdict tombe : Elle fut condamnée à retourner en prison pour 6 mois mais en réalité, elle en a fait que deux : deux mois de moins pour bonne conduite et les deux autres pour ceux qu’elle avait purgé deux ans auparavant.

Par la suite, la famille de B a pratiqué de la magie noire (pour ceux qui y croient) sur cette gentille famille. Il a fallu faire intervenir un expert pour les libérer de ce mauvais sort. Depuis tout est rentré dans l’ordre et nous sommes restées amies. « Pratiquer de la magie noire sur autrui conduira inéluctablement à un retour de bâton. On ne rend pas une épée par une épée, c’est ce qu’on appelle la Loi du Talion ».

Moralité : « Nous avons tous et toutes un destin mais lorsque celui-ci est contrarié pas des évènements qui nous dépassent, nous échappent, sans nous contrôler comme une auto-guidance, une puissance supérieure intervient afin de régler le cours des choses pour ne pas contrecarrer notre parcours de vie ».

Certains faits de cette histoire m’en rappellent une autre en 1998, celle d’un ami passé en jugement, se référer au thème * Franck au tribunal *.


Gabriela d’Asti